L’origine des saisons : petite explication de texte

Le vendredi 23 septembre 2022, c’est le début de l’automne. Il succède à l’été et annonce la période ou les forêts se parent de leurs plus belles couleurs. Quelle est l’origine des saisons ?

POURQUOI Y A-T-IL DES SAISONS SUR LA TERRE ?
Les changements de saison sont causés par la conjonction de deux phénomènes : l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre, en moyenne d’un peu plus de 23°, combinée à la révolution de la Terre autour du Soleil.
Cela veut dire que, selon les moments de l’année, différentes parties de la planète sont plus ou moins inclinées vers le Soleil. Lorsqu’elles sont plus inclinées vers le soleil, la journée dure plus longtemps et la chaleur est plus élevée. C’est aussi pour cette raison que les saisons diffèrent selon les régions du globe.
L’hémisphère Nord est incliné à l’opposé du Soleil de septembre à mars. Ainsi, la moitié nord de la planète reçoit moins de lumière et de chaleur du Soleil; c’est alors l’automne et l’hiver. Pendant ce temps, l’hémisphère Sud est penché vers le Soleil. Ce sera donc le printemps et l’été dans la moitié sud de la planète.
De mars à septembre, l’hémisphère Nord est incliné vers le Soleil. C’est à ce moment que la moitié nord de la Terre connaîtra le printemps et l’été. À l’opposé, ce sera l’automne et l’hiver dans l’hémisphère Sud pendant ces mêmes mois.
Ce ne sont par contre pas toutes les régions de la Terre qui ont quatre saisons distinctes. Mais elles connaissent toutes des changements saisonniers.
À proximité du pôle Nord et du pôle Sud, la durée du jour et les températures varient notablement selon les saisons. Les journées sont plus longues et la température, plus froide en été qu’en hiver. Il est aisé de distinguer quatre saisons.
Près de l’équateur, en revanche, la durée du jour est toujours d’environ 12 heures et la température varie peu au cours de l’année. Ces zones ont habituellement simplement une saison plus humide et une saison plus sèche en fonction de masses d’air plus ou moins chargées en humidités provenant d’autres parties du globe.
Les saisons jouent un rôle déterminant sur la faune et la flore terrestres et, conséquemment, sur l'activité et la culture humaines.
Les saisons sont découpées de plusieurs manières selon la position géographique et les cultures.
Dans l’hémisphère nord en Occident, dans les zones de climat tempéré, les saisons astronomiques correspondent grossièrement à quatre phases d'évolution du climat dans l' année : printemps, été, automne et hiver. Et ces quatre périodes sont séparées par quatre événements particuliers de la révolution de la Terre autour de notre étoile, le Soleil. Les équinoxes et les solstices.
Deux équinoxes, qui sont les deux périodes de l'année où le jour a une durée égale à celle de la nuit (équinoxe de printemps, le 21 mars et équinoxe d’automne, le 23 septembre).
Deux solstices, qui sont les périodes où le jour à soit la durée la plus longue de l’année (solstice d’été 21 ou 22 juin, quand la course du soleil est au plus haut dans le ciel), soit la durée la plus courte de l’année (solstice d’hiver 21 ou 22 décembre, quand la course du soleil est au plus bas dans le ciel)
En Occident, donc, le jour le plus long et ayant la plus forte incidence des rayons du Soleil (solstice d’été) est considéré comme le début de l'été, tandis que l’équinoxe d’automne est considéré comme la fin de l’été. Et le jour le plus court et ayant la plus faible incidence des rayons du Soleil (solstice d’hiver) est considéré comme le début de l'hiver, tandis que l’équinoxe de printemps est considéré comme la fin de l’hiver.
On a même marqué ces phénomènes astronomiques majeurs d’évènements culturels ou religieux à travers les âges.
Le début du printemps marquant la Résurrection des plantes et des animaux, la plupart des cultures ont également fait resusciter certains de leurs héros ou certains de leurs Dieux à cette date. C’est pourquoi les chrétiens ont fait ressusciter leur Dieu fin avril en créant la fête de Pâques.
Le début de l’hivers marquant le moment ou la course du soleil cesse de chuter vers l’horizon et recommence à s’élever dans le ciel, la plupart des cultures ont fêté la Naissance du Soleil ou de la lumière (la fête des Saturnales chez les gallo-romains par exemple, que les chrétiens ont gommé en décidant, au quatrième siècle, de choisir de faire naître leur Dieu à cette même époque en créant la fête de Noël).
PETITE HISTORIQUE DES SAISONS
En général, les peuples anciens partageaient l'année en deux ou trois. La dénomination des saisons fondée sur un système binaire ou ternaire se retrouve en effet dans l' indo-européen commun. Les Babyloniens, utilisant à l'origine la division bipartite, paraissent avoir découvert le cycle des quatre saisons.
L' année dans l'Égypte antique est divisée en trois saisons (les inondations du Nil, les semailles et les moissons).
La Grèce antique ne connaît à l'origine que trois saisons, le printemps, l'été (saison des récoltes) et l’hiver (mauvaise saison), mais en réalité elles ne sont pas parfaitement délimitées et fixées : à partir d' Alcman, au viie siècle av. J.-C., apparaît la saison automnale à proprement parler. C'est probablement après la conquête de l' Empire perse par Alexandre le Grand que s'imposent le calendrier macédonien et les quatre saisons à travers tout l’Occident.
Les gaulois, pour leur part, divisent l'année en deux saisons, la saison hivernale froide ( gaulois giamori) et la saison estivale chaude ( gaulois samori), division basée sur l'année agraire et pastorale, sur le début et la fin des travaux de l'élevage et de la culture.
Dans la tradition germanique, l'année est également partagée en deux saisons, une saison froide et une saison chaude. Cette année n'est pas astronomique, mais naturelle et économique, se fondant sur l'observation de la température et des produits du sol. Les Germains ont probablement fini par adopter l'usage d'une année tripartite, d'origine orientale.
Le calendrier julien qui s'impose dans tout l' Empire romain et l'occident médiéval reprend le système grec des quatre saisons qui nous sont familières (ver, aestas, autumnus et hiems). Alors qu'on leur faisait plutôt correspondre les quatre âges de la vie, elles sont associées à une symbolique chrétienne (quatre saisons qui forment douze mois comme les quatre évangélistes parmi les douze apôtres, quatre côtés pour les douze portes de la Jérusalem céleste ) mais elles sont peu présentes dans le calendrier médiéval, leurs dates variant selon les régions et les époques.
Si le calendrier grégorien (et ses quatre saisons pour les zones tempérées et polaires de la Terre ), conçu à la fin du xvie siècle, s'est progressivement étendu à l'ensemble du monde au début du xxe siècle, il existe encore le calendrier chinois avec ses cinq saisons et le calendrier hindou avec ses six saisons.
ET AILLEURS DANS LE SYSTEME SOLAIRE…
Les autres planètes ont aussi des saisons. Par contre, la longueur et l’intensité de chaque saison varient d’une planète à l’autre.
Sur la Terre, les saisons comptent entre 90 et 93 jours.
Sur, Mercure, qui offre toujours la même face au soleil, il n'y a que deux saisons perpétuelles : la saison brûlante face à notre astre tutélaire et la saison glaciale à l'opposé.
Les saisons sur Vénus durent pour leur part de 55 à 58 jours.
Les saisons sur Mars changent environ tous les six mois. L’été compte 199 jours et l’hiver dure 146 jours.
Sur Saturne, les saisons durent environ sept ans.
Et si l’on vivait sur Neptune, il faudrait attendre plus de 40 ans avant de voir se profiler la saison suivante !