La mesure du temps dans la civilisation sumerienne, a l'origine de nos calendriers modernes

 La journée débutait pour les sumériens au crépuscule et s’achevait au crépuscule suivant. La journée était divisée en 12 bêru (des double-heures) ou en 6 veilles. Trois veilles de nuit (Crépuscule, Milieu de la nuit, Aube) et trois veilles de jour (Matin, Mi-jour qui correspondait au temps de la sieste et Soir). Afin de mesurer le passage du temps, les Mésopotamiens employaient la clepsydre (l'horloge à eau), ou bien un cadran solaire fait avec un gnomon.

Le mois lunaire comptait 28 jours. Le premier jour du mois débutait lorsqu'une nouvelle lune croissante était pour la première fois visible en bas de l'horizon (Nouvelle lune). Le septième jour du mois (le sebûtu, certainement à l’origine du sabbat biblique qui donnera la semaine de 7 jours), correspondait au premier quartier de lune. C’était un jour jugé néfaste durant lequel toute activité était interdite par les Dieux, à l'exception du deuil et de la purification. Le quatorzième jour du mois correspondait à la pleine lune : c’était un autre jour jugé néfaste. Le vingt et unième jour du mois correspondait au dernier quartier de lune : c’était encore un jour jugé néfaste, durant lequel toute activité était interdite. Le vingt-huitième jour du mois correspondait à la Nouvelle lune. Ce jour également considéré comme néfaste était propice seulement au contact entre le monde des vivants et celui des morts et l’occasion de banquets censés réunir les familles et leurs ancêtres défunts. Ces quatre jours jugés néfastes à tout travail sont à l’origine des quatre dimanches de la tradition judéo-chrétienne.

L’année solaire reposait sur le rythme des saisons et débutait à l’équinoxe de printemps (autour du 20 mars). Une année durait 365 jours ¼, alors que 12 mois lunaires ne faisaient que 354 jours. Il arrivait donc, certaines années, qu’un mois intercalaire soit rajouté pour compenser le décalage intervenu.

Chaque cité possédait son propre calendrier, reflétant ses traditions religieuses, les activités agricoles (récolte, semailles, préparation des araires) et les travaux de construction (moulage de briques, curetage des canaux). A noter que, dans ces différents calendriers, se retrouvent déjà les grandes fêtes qui seront reprises à leur compte des milliers d’années plus tard par les religions monothéistes, par exemple la fête de la Résurrection en avril, celle des morts en novembre, ou celle de la naissance du Dieu soleil à la fin décembre.